December 9, 2020
En novembre dernier était lancée la Chaire de recherche sur l’utilisation des puits à colonne permanente (PCP) en géothermie pour électrifier efficacement les secteurs institutionnel et commercial. Ce projet qui associe de nombreux partenaires, dont Polytechnique Montréal et Hydro-Québec, a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments.
Le secteur des bâtiments vient au 3e rang des plus grandes sources d’émissions de GES au Canada, principalement en raison de l’utilisation des énergies fossiles. Au fil des années, plusieurs solutions ont été mises de l’avant pour améliorer ce bilan, notamment l’utilisation de systèmes géothermiques conventionnels qui permettent de réduire jusqu’à 60 % la consommation énergétique. Cette approche s’avère toutefois difficile à adopter en milieu urbain en raison de son coût de construction élevé et de la densité des bâtiments. En s’enfonçant dans le sol jusqu’à 500 mètres de profondeur et en utilisant directement l’eau souterraine, les puits à colonne permanente permettent d’éviter cette contrainte d’espace et d’en réduire éventuellement les coûts de construction.
L’utilisation des PCP est alignée avec la vision d’électrification et de décarbonation des bâtiments commerciaux et institutionnels du Québec. Elle représente également une solution durable et prometteuse pour atténuer l’appel de puissance au réseau électrique auquel fait face Hydro-Québec lors des périodes de pointe.
Selon Philippe Pasquier, professeur à Polytechnique Montréal et titulaire de la Chaire de recherche en géothermie sur l’intégration des PCP dans les bâtiments, l’appui remarquable d’Hydro-Québec a permis le démarrage de la chaire de recherche. En effet, la contribution d’un million de dollars a eu un effet levier pour obtenir une subvention de 1,7 million de dollars du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), par le biais d’une subvention de son programme Alliance. D’autres partenaires prennent également part au projet en apportant des contributions significatives. Parmi eux, le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ), le Centre de services scolaire de Montréal, le Centre de services scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles, le Centre de services scolaire des Samares, le centre de recherche CanmetÉNERGIE à Varennes, l’Université de Montréal, les entreprises Versaprofiles et Marmott Énergies.
Instigateur de ce projet multidisciplinaire d’envergure, Philippe Pasquier, Po 99, est diplômé en génie géologique à Polytechnique Montréal. Après avoir œuvré quelques années dans le milieu du service-conseil à la suite de ses études, il s’est dirigé vers la formation et la recherche qui offrent selon lui la possibilité de faire avancer les choses et de développer de l’expertise humaine. Le volet formation occupe d’ailleurs une place importante dans le projet Alliance. En effet, les travaux de recherche étalés sur 5 ans et chapeautés par M. Pasquier permettront de réaliser 3 projets de démonstration et 24 activités de recherche complémentaire, contribuant à la formation de 34 étudiants.
La Fondation et Alumni de Polytechnique Montréal tient à souligner le soutien exceptionnel d’Hydro-Québec à nos chercheuses et à nos chercheurs qui accompagnent les transformations rapides que connaît notre société et qui sont des acteurs proactifs du changement. Par ses précieuses contributions, Hydro-Québec participe à l’excellence de la recherche et de l’innovation à Polytechnique Montréal, favorisant ainsi l’évolution des connaissances scientifiques de pointe et le développement d’une relève de haut niveau.
